Krystel: Une Canadienne a Londres

Mon sejour a Londres, en Angleterre, ou je travaille comme stagiaire parlementaire pour quatre mois.

Tuesday, January 30, 2007

Balade à Cracovie / A Stroll in Krakow

Cracovie est une ville très romantique en hiver. Tandis qu'une atmosphère de solitude empreigne la ville, nous nous collions les uns contre les autres pour nous garder et chaud. Nous regardions de gros flocons de neige tomber doucement, en dégustant une bière polonaise. L'hiver à Cracovie est authentique et intime: des chandelles luisent dans les fenêtres tandis que des lumières de Noël illuminent les rues. Des marchants sont à chaque coin de rue, offrant aux passants des bagels, des bretzels et du fromage de chèvre chaud recouvert d'un coulis de framboises. Délicieux!

Cracovie est non seulement le centre culturel et scientifique du pays, mais également une ville légendaire où le temps coule dans un rythme différent et chaque instant vécu passe dans l'histoire. Pendant des siècles, Cracovie était la capitale de la Pologne et le siège royal, attirant les grands savants et artistes du monde entier.

Nous sommes arrivés à l'aéroport Jean-Paul II vers 22 heures le vendredi. Dès notre arrivée, j'au remarqué de nombreuses différences entre l'Europe de l'Est et l'Europe de l'Ouest, notamment les prix: alors que j'avais déboursé 20$ canadien pour me rendre du centre-ville de Londres jusqu'à l'aéroport, le voyage en train de l'aéroport Jean-Paul II ne m'a même pas coûté 1$! Nous avons ensuite marché de la gare de train jusqu'à notre auberge de jeunesse, et une fois arrivés nous avons été accueillit
par les propriétaires avec un 'chien fou', soit un cocktail de coulis de framboises, de vodka et de sauce Tabasco. Ça brûle le méchant! Nous avons ensuite affronté le froid pour nous rendre à une discothèque au nom imprononçable pour danser jusqu'aux petites heures de la nuit.

Après quatre heures de sommeil, nous avons quitté Cracovie pour nous rendre à Oswieciem pour visiter le camp de concentration allemand Auschwitz-Birkenau. Les murs fortifiés, les fils barbelés, les baraquements, les potences, les chambres à gaz et les fours crématoires de l'ancien camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, le plus vaste du IIIe Reich, attestent les conditions dans lesquelles fonctionnait le génocide hitlérien. Plus d'1,5 million de personnes – dont 90% Juifs – furent systématiquement affamées, torturées et assassinées dans ce camp, symbole de la cruauté humaine au XXe siècle. Nous avons visité cet enfer sur terre le jour du 62e anniversaire de libération du camp. Durant le voyage en autobus, nous avons regardé un film affreux filmé lors de la libération, montrant des enfants affamés et des adultes ayant peine à marcher. Tout au long de la visite, un chiffre me resta en tête: 200 000 enfants âgés de moins de 14 ans furent déportés au camp entre 1942 et 1945, et seulement 651 survécurent. Nous avons entendu tant d'histoires d'horreur... dans tous les cas, les détenus étaient mis à nu, rasés, tatoués, dépossédés de leurs biens qu'on stockait dans des entrepôts appelés « Canada » dans le jargon du camp. Ces objets personnels étaient ensuite pour la plupart envoyés en Allemagne. Ensuite, ils partaient soit en directement des chambres à gaz, soit vers les baraques, pour être tués lentement par l'épuisement du travail forcé. Tous les enfants jumeaux furent soumis à des expériences médicales affreuses, et Anne Frank mourut 3 jours avant la libération du camp.

Malgré l'horreur, quelques histoires d'espoir font surface, telle celle du prêtre qui offrit sa vie pour sauver un père de famille. En juillet 1941, un homme disparaît dans le bloc 14, où se trouve le père Kolbe. Aussitôt, les nazis sélectionnent dix hommes de la même baraque et les condamnent à mourir de faim, afin de décourager les tentatives d'évasion. L'homme disparu a été, par la suite, trouvé noyé dans les latrines du camp. Kolbe se porte volontaire pour remplacer François Gajowniczek, père de famille. Les nazis consentent à la substitution ; les dix prisonniers sont enfermés dans le bunker du souterrain de la baraque. Le père Kolbe survit à deux semaines de famine, et fut fusillé au mur de la mort. François Gajowniczek survécut l'internement, et est décédé il y a quelques années seulement. Même en enfer sur terre, des gens peuvent encore tenter d'aider leurs prochains.

J'ai apprécié la visite du camp de concentration, mais je ne veux jamais y retourner. Je suis contente d'y avoir été lors d'une journée très froide, car lorsque nous nous promenions, avec nos manteaux d'hiver, nos espadrilles et nos trois paires de bas, les orteils et le bout des doigts gelés, je pensais aux prisonniers qui n'avaient ni manteau ni chaussures, et mouraient de gelures aux pieds...

Après plus de quatre heures au camp, nous sommes retournés à Cracovie. Je me suis séparée du groupe pour explorer par moi-même la vieille ville, afin de me changer un peu les idées. Nous nous sommes ensuite rencontrés pour manger de succulents pérogies. En soirée, nous avons visité de nombreux bars et discothèques. Nous avons commencé la soirée au bar de l'auberge de jeunesse avec un verre d'absinthe
, pour ensuite nous rendre à un bar budhiste. La salle était illuminée d'une centaine de lampions et décorée de buddah en or. La mezzanine est un endroit qui inspire les amants; les murs sont recouverts d'images de figures indiennes enlacées dans diverses poses du Kama Sutra. Nous avons ensuite été dans des bars gothiques, hard metal, techno, et dans des bars situés dans des caves.

Le lendemain nous avons visité la ville: le Château Royal de Wawel représentant le style de renaissance, la Basilique en style gothique, les Halles aux Draps, ou se trouvent plusieurs boutiques historiques, et Kazimierz, l'ancien quartier juif, ou est situé l'usine de Schindler. Nous avons été à l'intérieur de la Basilique durant le service du dimanche, et l'intérieur était magnifique, illuminé de chandelles et de lampions.
La Basilique à deux tours inégales, et du haut de la plus grande tour, toutes les heures, un trompettiste sonne du clarion un air traditionnel. Cette mélodie commémore le joueur de trompette du XIIe siècle qui fut transpercé d'une flèche alors qu'il donnait l'alarme d'une invasion tatare. La musique s’arrête abruptement au milieu de la chanson, à la note même où le trompettiste est décédé.

Nous avons aussi été dans la cathédrale de Wawel, l'église ou travaillait le pape Jean Paul II alors qu'il était évêque de Cracovie. Du haut du clocher, j'étais ébahie par la vue panoramique de la ville. J'ai fait du shopping dans les Halles aux Draps, et j'ai acheté tellement de choses que j'ai du porter tous mes vêtements sur mon dos lorsque j'ai quitté la ville (regardez la dernière photo, et vous verrez mon pyjama sous mon col roulé). Selon Darran, en portant ces 5 gilets et mes pantalons de pyjama sous mes corduroi, j'ai réussit à gagner 15 livres en 2 minutes! Pour notre dernier repas nous avons été dans un restaurant typiquement Polonais. Selon une femme qui travaille à l'auberge de jeunesse, aller à ce restaurant est comme aller souper chez sa grand-mère polonaise. J'ai dégusté des plats typiques: des crêpes aux pommes de terre et des crêpes aux pommes. Un vrai régal!

J'ai quitté la Pologne épuisée, mais comblée par une fin de semaine parfaite dans une ville enchanteresse.
J'ai déjà hâte à mon prochain voyage...



Notre première soirée en Pologne, dans une discothèque au nom imprononçable! / Our first night in Krakow, in a club with an unpronouncable name!

Notre chambre dans l'auberge de jeunesse / Our bedroom in the youth hostel

Après quelques heures de sommeil, il faut se lever pour aller visiter! / After a few hours of sleep, its time to get up and go explore the city!

Le travail vous rend libre: l'entrée du camp de concentration / Work makes you free: the entrance to the concentration camp


La température était glaciale... mais comment se plaindre lorsque j'ai un manteau et des chaussures? / The temperature was glacial... but how can I complain when I have a coat and shoes?

L'entrée principale de Birkenau, ou arrivait le train. À peine sortis du train, les prisonniers subissaient la « sélection ». D'un côté, les faibles, les personnes âgées, les malades, les femmes enceintes, les enfants destinés à être gazés immédiatement. De l'autre, les adultes les plus valides que les SS destinaient à la mort par le travail forcé. La porte de l'enfer... / The main entrance to Birkenau viewed from the unloading ramp. Once off the train, prisoners went through 'selection.' On one side, the weak, the old, the sick, pregnant women, and children destined to the gas chambers. On the other, adults that the SS destined to slow death through forced labour. Hell's gate...

Des cannes de gaz / Gaz cans

Sur les ordres de Himmler, le block 24 fut transformé en bordel pour récompenser le personnel de surveillance. / On Himmler's orders, block 24 was transformed into a brothel to reward the guards.


Après leur exécution au mur de la mort, les prisonniers du bloc 11 furent brûlés au crématoire I. After an execution at the Black Wall, Block 11 prisoners' bodies were hauled to Krematorium I.

Le mur de la mort, lieu de la fusillade de plus de 20 000 individus. Le drapeau est un triangle à l'envers (l'insigne des prisonniers politiques) et les lignes bleues et blanches représentent l'uniforme des prisonniers. / The Black Wall, where 20,000 prisoners were gunned down. The flag is an upside down red triangle (representing political prisoner) on light blue - white stripes representing the prisoners "uniforms".

Des fleurs au mur de la mort / Flowers at the Black Wall

Des lunettes appartenant à des prisonniers / Glasses who belonged to prisoners

Des souliers qui ne danseront plus..... / Shoes that will never dance again....


La ville est fortifiée par un grand mur et des remparts / The city is fortified by a big wall and towers

En nous rendant vers la cathédrale Wawel / On our way to Wawel cathedral

Erin, Rachelle, Mat et moi devant la cathédrale Wawel, la cathédrale du Pape Jean-Paul II alors qu'il était évêque. / Erin, Rachelle, Mat and I in front of the Wawel cathedral, where Pope John Paul II exercised his fonctions as Bishop


Nous sommes monté au haut du clocher de la cathédrale. / We went up to the top of the bell-tower in the cathedral

Si on touche cette cloche, cela veut dire qu'on reviendra à Cracovie un jour... / If you touch the bell, it means that one day you'll come back to Krakow...

Les marches étaient très étroites, et de nombreuses cloches parsemaient le chemin / The steps leading up to the bell-tower were narrow, and numerous bells were in the way


La Basillique Sainte-Marie / St. Mary Basilica


À l'intérieur de la Basilique lors de la messe du dimanche / Inside the Basilica during Sunday mass

Une vue de la Basilique à partir du château Wawel / A view of the Basilica from Wawel Castle

Darran et moi durant 'Happy Hour' / Darran and I during Happy Hour

Le bar buddhiste / The buddhist bar


Le château Wawel durant la nuit. La ville est encore décorée de lumières de Noël, et un énorme ange illuminait le devant du château. / The Wawel Castle at night. The city was decorated with Christmas lights, and a huge angel illuminated the Castle's walls

Les lumières de Noël dans les rues / Christmas lights in the streets

Le Halle aux Draps, dont la facade mesure plus de 200 m / The Cloth Hall, which measures more than 200 m


Le Halle aux Draps / Cloth Hall


L'intérieur du Halle aux Draps, avec plusieurs marchants / The inside of the Cloth Hall, with many stalls selling typical souvenirs

Je suis contente: j'ai trouvé un souvenir! / I am happy: I found a souvenir!

Une église proche de notre auberge de jeunesse / A Church near our youth hostel


Le château Wawel durant le jour / Wawel castle during the day

L'une des rues centrales à la tombée de la nuit / One of the main streets after the sunset

Une vue de la ville à partir de la colline du château / A view of the city from the castle's hill

Nous avons visiter la synagogue Remuh et son cimetière du XVIème siècle. Il s'agit des derniers vestiges de ce qui fut, il y a quelques dizaines d’années encore, l’un des plus éminents lieu de la culture yiddish en Europe. / We visited the Remuh synagogue and its cemetary dating from the XVI century. It used to be one of the leading yiddish cultural centre in Europe.

Notre dernier repas en Pologne / Our last meal in Poland

Krakow is a very romantic city in the winter. The solitude of the city, cuddling to keep warm, and watching the snow gently fall outside while sipping a pint of polish beer all conspired to make this a surprisingly romantic vacation. Winter in Krakow is intimate and heavy: candles light every window and Christmas lights glisten in the streets. There are little street stalls at every corner, offering bagels, pretzels and steaming hot goat cheese with cranberry and raspberry sauce to pedestrians. Delicious!

Krakow is not only the scientific, cultural and artistic centre of the country, but also a city wrapped in legend, where time flows differently, and where every moment becomes a moment of history. For centuries Krakow was the capital of Poland, the seat of kings, drawing great scholars and artists from the whole world.

We arrived at John Paul II airport at 10 pm on Friday. As soon as we landed, I started to notice the differences between Eastern and Western Europe, mainly the prices: whereas I had just spent 20$ Canadian to get from downtown London to Stanstead airport, the journey in train from the John Paul II airport to Krakow did not even cost 1$! We walked from the train station to our youth hostel, and were greeted by the owners with a shot of Mad Dog, which is a cocktail of strawberry syrup, vodka, and Tabasco sauce. It burns the inside! We then braved the cold outside to go to a club with an unpronounceable name, and danced the night away.

After four hours of sleep, we left Krakow and headed to the city of Oswieciem to visit the German concentration camp Auschwitz-Birkenau. The fortified walls, barbed wire, platforms, barracks, gallows, gas chambers and cremation ovens show the conditions within which the Nazi genocide took place in the former concentration and extermination camp of Auschwitz-Birkenau, the largest in the Third Reich. More than 1.5 million people, among them 90% of Jews, were systematically starved, tortured and murdered in this camp, the symbol of humanity's cruelty to its fellow human beings in the 20th century. We visited this hell on earth on the 62nd anniversary of the camp’s liberation. During our journey by bus, we watched a monstrous movie filmed during the liberation, featuring starving children and adults who were too weak to put a foot in front of the other. During the visit, a single number stayed in my head: 200,000 children below the age of 14 were deported to the camp between 1942 and 1945, and yet only 651 survived. We heard so many horrific stories… in all cases, the prisoners were stripped naked, shaved, tattooed, and separated from their loved ones and their belongings, which were stored in warehouses called ‘Canada.’ These personal objects were then shipped to Germany and sold for profit. The prisoners then walked towards the gas chambers, or towards the barracks to be destined to a slow death through forced labour. Twin children automatically became guinea-pigs for horrendous medical experiments, and Anne Frank died three days before the camp’s liberation.

In spite of the horror, a few stories of hope emerge, like the story of the priest who offered his life to save a father of three children. In July 1941, a man disappeared from block 14, where Father Kolbe was staying. The Nazis immediately selected ten men of the same barrack and condemned them to die of hunger in order to discourage other evasion attempts. The man who disappeared was later found, drowned, in the camp’s toilets. Kolbe volunteered to take François Gajowniczek’s place. The Nazis agreed to the substitution; the ten prisoners were locked up in an underground bunker in the barrack. Father Kolbe survived to two weeks of famine, and was gunned down at the Black Wall. François Gajowniczek survived the internment and passed away only a few years ago. Even in hell on earth, men still had enough humanity to help their peers.

I appreciated visiting the concentration camp, but I never want to return. I am glad that I visited on a wintry chilly day: as I walked through the snow, with my winter coat, my running shoes and my three pairs of socks, with my toes and the tip of my fingers frozen, I thought of the prisoners who neither had a coat nor shoes, and who died of frost bites to their feet…

After more than four hours in the camp, we returned to Krakow. I left our group to explore the old city on my own. We then met up to eat delicious perogies. During the evening, we visited many bars and clubs. We started the evening at the youth hostel with a shot of absinth. Our second stop was a Buddhist bar.
The warmly lit crimson interior was illuminated by hundreds of flickering candles, while we chatted under the conceited gaze of gold Buddhas. We sat in the mezzanine level and observed the wall paintings: randy Indian figures entwined in Kama Sutra embraces. After a few drinks, we sampled
Krakow’s nightlife by visiting gothic, hard metal and techno clubs located in caves.

The next morning, we visited the city: the royal Wawel castle, representing the style of the Renaissance, the Basilica in gothic style, the Cloth Halls, where many historic shops are located, and Kazimierz, the Jewish neighborhood where Schindler’s factory is located. We went inside the Basilica during Sunday mass, and the inside of the church was lit with candles and lampions. The Basilica is made up of two towers of uneven height, and at the top of the highest tour at every hour a trumpeter plays a traditional air.
The story says that it was played during Tatars' invasion in XIIIth century by a guard, who played it to warn citizens against the attack. He was shot by a Tatar warrior while playing - since that day the melody breaks off just at the moment he died.

We also visited the Wawel cathedral, where John Paul II exercised his functions as the bishop of Krakow. From the top of the bell-tower, I enjoyed the panoramic view of the city. I shopped in Cloth Hall, and bought as many souvenirs as could fit in my small suitcase. I bought so much that I had to wear all of my clothes to supper and in the plane (look at the last picture, and you’ll notice that I am wearing my pajama under my turtleneck). According to Darran, by wearing these five shirts and my pajama pants under my corduroy, I gained fifteen pounds in two minutes!

Four our last meal, we ate at a typically Polish restaurant. According to a woman at the youth hostel, going to this restaurant is like going to Sunday supper at your Polish grandma’s place. I feasted on typical polish meals: potato pancakes and apple crepes. A true treat for the palate!

I left Poland exhausted, but blissful after a perfect week-end in an enchanting city. I can’t wait for my next trip…


Tuesday, January 23, 2007

Camden Market: Une journée excentrique! / Camden Market: An Excentric Day!

Samedi, Mat et moi sommes allés au marché Camden, situé dans le nord de Londres. Il s'agit du paradis des excentriques. Le marché en lui même se situe aux bords du canal, et c'est un labyrinthe sans fin où l'on se perd avec délice. On monte des escaliers, on en descend d'autres, on traverse une rue, on se rentre dans un marché couvert sans jamais se lasser. Même si on vient sans intention d'acheter quoi que ce soit, on se laisse tenter tellement les gens sont sympathiques, les boutiques agréables et le temps arrêté. Les vêtements années 70, techno, gothiques, népalais, indiens, chinois et classiques se mélangent sans se combattre, chaque magasin a sa spécialité.

Voici l'entrée du marché Camden / The entrance to Camden Market

Une vue du marché à partir de marches. Le soleil se couche et le marché se vide rapidement. / A view of the market from the stairs. The sun is setting down, and the market is emptying quickly.


L'une des spécialités du marché... le cidre de pomme chaud / One of the market's specialties... hot apple cider and mulled wine


Il y a des douzaines de magasins indiens, signe de l'influence du diaspora sur la Ville / There were dozens of Indian stores, reflecting the diaspora's influence on the City


Me voici devant l'une des inombrables rues menant au marché / Here I am in front of one of the numerous streets leading to the market


On peut trouver n'importe quoi au marché... même ces affreuses lunettes! / You can find almost anything in the market... even these awful glasses!

Le style excentrique Londonien, très populaire auprès des gens qui fréquentent le marché / The excentric Londonian style prevalent in the market


Mike, Helena, Darran et moi lors de leur petite fête / Mike, Helena, Darran and I during their house-warming party

Saturday, Mat and I went to visit Camden market, which is located in Northern London. Camden market can accurately be labeled as the eccentric’s paradise. The market itself is located besides a canal, and is an endless labyrinth where I got pleasantly lost. I went up stairs, down some more, crossed streets, without ever exiting the marketplace. Even if visitors come without the intention to buy anything, they are tempted and seduced by the sympathetic merchants and the lovely boutiques. Its like time stopped, and you suddenly realized once the sun sets how long you have stayed in the market, exploring its every corner. There is a clash of styles: 70s, techno, gothic, nepalese, indian, chinese, classic… they all mesh without clashing, since every stall has its own specialty. Camden market is a place that breathes life.


Wednesday, January 17, 2007

Premiers jours de travail / First Days of Work

Mes trois premiers jours de travail se sont très bien déroulés. Je travaille pour Richard Burden, un député Labour de Birmingham Northfield. Il siège sur le comité de développement international et est passionné par la question palestienne. Je travaille sur un dossier en particulier, soit le débat entourant le renouvellement de leur arsenal atomique, le projet 'Trident.' C'est un enjeu très important en Angleterre présentement, puisque les parlementaires doivent décider en mars si ils veulent conserver leur bombe atomique ainsi que leur sous-marins atomiques au-delà de 2024. L'équipement qu'ils ont présentement sera désuet en 2024, et les ingénieurs estiment qu'il leur faudra au moins 17 ans afin de construire de nouveaux appareils pour déployer les armes nucléaires. En fait, la semaine prochaine j'aurai deux lunchs gratuits car je devrai aller assister à des discours sur ce sujet!

J'ai aussi écrit un rapport sur le système de poste en Angleterre, pas aussi passionnant que le projet Trident mais ce fut éducatif. L'Angleterre a des problèmes avec leur système car ils ont des pertes de plus de 4 millions de livres par semaine! Ils vont fermer plus de 2500 bureaux de poste d'ici à cet été, ce qui inquiète les personnes âgées car elles reçoivent leurs pensions dans les bureaux de poste. La fermeture de plusieurs bureaux de poste ne va pas affecter les gens dans les milieux urbains, mais les personnes résidant dans les milieux ruraux seront très affectées car souvent il n'y a pas de banque dans leur région, alors les personnes âgées n'auront aucune façon de recevoir leurs chèques. En fait, il y a 6 fois plus de bureaux de poste au Royaume Unis que de banques et de guichets automatiques!

Avant de commencer à travailler, j'ai été visiter le British Museum avec Mat et deux stagiaires Américains, Chad et Frank. Le musée est énorme, il faudrait environ 3 jours pour visiter toutes les ailes. Le musée comprend plus de 13 million d'objets, datant de la Mésopothanie jusqu'à l'ère moderne, et documente chaque étape de l'histoire humaine. Le musée est au centre d'une controverse concernant concernant la restitution d'objets célèbres appartenant à d'autres pays. Par exemple, la Grèce réclame la restitution des célèbres marbres emportés par lord Elgin au début du XIXe siècle, aujourd'hui exposés au British Museum. Les frises décorèrent autrefois le Parthénon, le temple qui domine Athènes du haut de l'Acropole, et ont été sculptées sous la direction de Phidias, le grand sculpteur grec classique. Aujourd'hui, plus de la moitié des panneaux de la frise, ainsi que de nombreuses statues figurent parmi les plus belles pièces de la collection des antiquités grecques du British Museum. Les frises ont été arrachées du Parthénon en 1801, sous l'ordre de Lord Elgin. La Grèce réclame le retour de ces oeuvres exilées depuis 1830, en vain.

Lors de la visite, j'étais à la fois ébahie de voir ces objets historiques que j'ai étudié lors de mes cours d'antiquité grecque et romaine, mais j'avais également un pincement au coeur en pensant à comment les statues et les frises seraient plus mises en valeur si elles seraient retournées au Parthénon. À mon avis, le vol de ces oeuvres par Lord Elgin équivaut au pillage des oeuvres d'art effectué par les Nazis lors de la Deuxième guere mondiale...

La cathédrale St. Paul et la statue de la reine Victoria /St. Paul's cathedral and a statue of Queen Victoria


Me voici devant mon apartement. Je vis au 3 étage. Ma porte est la porte verte. / Here I am in front of my apartment. I live on the 3rd floor. My door is the green one.

Mat et moi devant le British Museum / Mat and I in front of British Museum


Voila la pierre de Rosette. Les inscriptions portées sur cette pierre se sont révélées être le même texte reproduit selon trois systèmes d'écritures différentes : des hiéroglyphes, du démotique et du grec. Cette pierre, qui date de 196 av. J.-C., a permit de percer le mystère des hieroglyphes en 1822. / The Rosetta Stone is a Ptolemaic era stele inscribed with the same passage of writing in two hieroglyphic, demotic and in classical Greek. It was created in 196 BC, and allowed historians to decipher the mysteries of hieroglyphic writing.


Il y avait également un hommage à la médecine moderne. Sous le verre se retrouvent toutes les pillules consomées par un homme et une femme durant leur vie. La table est énorme! L'homme, qui est décédé il y a quelques années, a consommé plus des trois quarts des pillules lors des derniers 5 ans de sa vie. La femme est encore en vie et est âgée de 82 ans, alors des pillules sont ajoutées régulièrement. / There was also a tribute to modern medecine. Under the glass was all the pills consumed by a man and a woman in their lifetime. The table was huge! The man, who died a few years ago, took more than three quarters of his pills during the last five years of his life. The woman is still alive and is 82 years old, so pills are frequently added.

Une autre vue de la table de pillules / Another view of the pill table


La momie d'un enfant de 8-10 ans. Regardez comme il était petit! / A mummy of a child aged between 8-10 years old. Look how small he was!


En nous rendant au musée nous avons passé devant la maison d'une pionière du vote de la femme / When we walked towards the museum we walked by the house of a pioneer of women suffrage


Des plaques telles que celle-ci sont un peu partout à Londres, pour souligner des bâtiments historiques. / There are blue signs like these everywhere in London, to point out historic buildings.


L'intérieur du British Museum / The inside of the British Museum


Une vue du plafond du musée à partir du 3e étage / A view of the museum's ceiling from the 3rd floor

Mat devant des inscriptions égyptiennes / Mat in front of Egyptian incriptions

Des statues du Parthénon... Statues from the Parthenon

Des frises du Parthénon...

Une autre statue du Parthénon...

Un pillier du Parthénon, représentant la déesse Athéna...

My three first days at work have been wonderful. I work for Richard Burden, a Labour MP for Birmingham Northfield. He sits on the international development select committee and is fascinated with the palestinian conflict. I work on one file in particular: the debate on the renewal of the nuclear deterrent, the 'Trident Project.' It is a crucial issue in the United Kingdom, as parliamentarians must decide before March if they wish to renew their nuclear deterrent beyond 2024. The equipment that they currently have, which includes atomic weapons and nuclear submarines, will be outdated by 2024, and engineers estimate that it will take them at least 17 years to build new equipment to deploy the nuclear weapons. Next week I will have two free lunches, as I will go and listen to speeches and debates on the topic!

I also wrote a report today on the British postal system (not as fascinating as Trident, but still educative). The UK has a lot of problems with its postal system, and they have been suffering losses of 4 million pounds a week for the past two years. It was announced in December that 2500 post offices will be closed by the summer, which greatly alarmed pensioners, who receive their old age pensions in post offices. The closures of post offices in urban areas will not affect pensioners, but those living in rural areas will be hit hard, as there are often no banks in rural villages, so people will have no way of cashing their pension. In fact, there are six times more post offices in the UK than there are banks and ATM machines!

Before starting work I visited the British Museum with Mat and two American interns, Chad and Frank. I read the following excerpt right after visiting the museum, which aptly describes the wealth of treasures it holds:

The wonders of the museum bought here to Bloomsbury from all around the world's imagined corners are numberless. How can they be named? As well tally each leaf of a tree. They come here out of the living minds of generations of men and women now dead - Greek and Assyrian, Aztec and Inuit, Chinese and Indian - who have conceived and carved and hammered and tempered and cast these objects to represent the worlds around them, visible and invisible.

It is a point of controversy whether the British Museum should be allowed to possess artefacts taken from other countries. The Parthenon Marbles and the Benin Bronzes are among the most disputed objects in its collections, and organisations have been formed demanding the return of both sets of artefacts to their native countries of Greece and Nigeria respectively. In fact, Greece has been asking for the return of the Parthenon Marbles since 1830! They were stolen directly from the walls of the Parthenon by Lord Elgin in 1801.

The British Museum has refused to return either set, or any of its other disputed items, stating that the "restitutionist premise, that whatever was made in a country must return to an original geographical site, would empty both the British Museum and the other great museums of the world". Supporters of the Museum claim that it has provided protection for artefacts that might have otherwise been damaged or destroyed if they had been left in their original environments. While some critics have accepted this, they also argue that the artefacts should now be returned to their countries of origin if there is sufficient expertise and desire there to preserve them.

However, as I looked in awe at the artifacts that I studied in my Greek and Roman civilization classes, I could not help but feel upset by the location of these historical treasures. Wouldn't the Parthenon marbles be much more appreciated if they were returned to Athens? And how could the illegal appropriation of these incredible objects be any different than the Nazis' razzias on art during the Second World War?