Sunday, June 03, 2007
Thursday, April 12, 2007
Wee Bonnie Scotland



L'Écosse est l'un des trois pays qui forment la Grande-Bretagne, avec l'Angleterre et le Pays de Galles, auxquels est adjointe la province de l'Irlande du Nord pour former le Royaune Uni. Elle est située dans la partie septentrionale de la Grande Bretagne.
La rude beauté des montagnes, le silence des champs de heather (une fleur qui donnent aux montagnes une couleur mauve en été), les indescriptibles horizons... il faut dire que je suis tombée en amour avec le paysage écossais : un décor sans fin où tout s'oublie, même ses ‘blues de voyage’. Les Highlands sont un étale des paysages très impressionnants, surtout avec les collines aiguës. Entre savourer un whisky ou une bière de heather, visiter des châteaux, me tremper les pieds dans le Loch Ness et me promener dans des champs de bataille, mon séjour en Écosse fut bien remplit.
Je suis arrivée à Edinburgh (qui se prononce Ei-ding-bra en anglais) un jeudi soir, après plus de neuf heures dans un autobus voyageur. Nous n’étions que huit dans l’autobus, et nos deux chauffeurs (il y en a deux pour qu’il puissent se relayer) racontaient des blagues dans le haut parleur et jouaient de la musique à plein son. Tous les passagers, y comprit un couple dans la soixantaine, ont chanté en chœur aux airs des Beatles et des Spice Girls! Comme je suis arrivée tard je me suis rendue directement en direction de l’auberge de jeunesse, et comme une vraie tronche j’ai travaillé sur ma thèse, qui était due trois jours après mon retour. Il me restait plus d’une dizaine de pages à écrire avant de quitter pour l’Écosse, et comme je m’étais promis de ni manquer mon voyage et de ni reporter ma graduation, j’ai apporté mon ordinateur portatif avec moi pour travailler les soirs à Edinburgh.
Le lendemain matin, j’ai exploré la capitale de l’Écosse. Edinburgh est le centre financier et administratif du pays. Il parait que cette ville ensorcelle tous ceux qui viennent la visiter. En fait, c’est dans cette ville que J.K. Rowling a écrit les livres de Harry Potter, inspirée par le palais médiéval qui s’élève en plein cœur de la ville, perché au sommet d’un rocher. Dans cette ville captivante inscrite sur la Liste du patrimoine mondial, les rues résonnent de mythes et de légendes venus de la nuit des temps: cette ville a également inspiré des personnages aussi inoubliables que Dr Jekyll et Mr Hyde et Sherlock Holmes.
J’ai grimpé Arthur’s Seat, une montagne qui longe la ville, pour avoir une vue d’ensemble du paysage. J’ai également visité toutes les attractions gratuites de la ville (budget d’étudiant, quoi!) et j’ai prit une pause bien méritée en buvant quelques tasses de thé dans une petite maison de thé coquette. Je suis retournée tard en soirée à l’auberge de jeunesse, et tous les habitants ont fait un barbecue. Il faut dire qu’il s’agit bel et bien d’habitants : la plupart d’entre eux sont des immigrants pauvres qui parlent à peine anglais. Ils vivent à l’auberge depuis quelques mois – voir même des années dans certains cas – et font des tâches ménagères en échange d’un gîte gratuit.
Je me suis levée avant l’aube avec l’une des habitantes de l’auberge, une jeune fille de mon âge (les autres étaient dans la trentaine) en provenance de la Nouvelle-Zélande pour prendre des photos de la ville à l’aube. Nous n’avons pas été chanceuse et le ciel s’est couvert au même moment que le soleil se levait. A huit heures du matin, je me suis joint à un groupe de jeunes de l’Australie, des Etats-Unis et de l’Afrique du Sud et nous sommes partis en direction des montagnes du Perthshire, terre ancestrale de plusieurs clans écossais. En route, nous avons fait un arrêt à la distillerie Edouradour, la plus petite distillerie de whiskey du monde. Après quelques verres de whiskey gratuits, nous avons visité une forêt, des champs de bataille et avons regardé le coucher du soleil au Loch Ness. Les Sud-africains se sont baigner nus dans le Loch Ness; j’ai décidé, de seulement trempé mes pieds, car la température de l’eau était glaciale. J’ai parlé avec Steve, le chasseur de monstres. En fait, Steve est un homme d’environ 50 ans qui vit dans une tente roulotte depuis plus de 20 ans au bord du Loch Ness, et passe ses journées à regarder la surface de l’eau et à faire des statues de Nessie, le monstre du Loch Ness, qu’il vend à des touristes. Toute une occupation!
Nous avons passé la nuit à Inverness, et j’ai goûté à la spécialité écossaise, le Haggis. De retour sur la route le lendemain, cap au sud en passant au pied de l’imposant Ben Nevis, la plus haute montagne de toute la Grande-Bretagne. Dans l’après-midi, nous avons fait un pique-nique au sommet de Glencoe, théâtre du massacre tristement célèbre du clan MacDonald par les Campbell. Pour agrémenter le retour jusqu’à Édimbourg, via Stirling, notre guide touristique nous a racontés des contes et récits qui nous ont fait revivre les luttes de William Wallace « Braveheart » et du roi Robert Bruce.
Les paysages majestueux de l'Ecosse conjugués avec son rude climat lui donne une ambiance particulière. Au fil des siècles, l'Ecosse s'est également forgée une histoire. Ce passé tumultueux, son peuple, sa richesse artistique et culturelle lui confère un caractère unique. L’histoire du peuple écossais a plusieurs similarités avec celui du peuple Québécois (répression linguistique, perte d’autonomie politique, défaite définitive aux Anglais dans une bataille qui dura moins de quinze minutes, mouvement nationaliste) et je me suis sentie comme si j’étais chez moi en Écosse.


Le champs de bataille de Culloden, l'équivalent écossais des plaines d'Abraham (sans les célébrations de la St-Jean Baptiste)

Voici notre petite autobus pour étudiants-voyageurs!




Les Highlands sont d'une beauté sauvage et mystérieuse / The Highlands are full of wild and mysterious beauty


Un phénomène très populaire dans tous les coins du Royaume-Unis: des ventes de coffres d'auto. Des centaines de voiture sont alignées, un genre de vente de garage collective.


J.K. Rowling a écrit le premier Harry Potter dans ce pub: elle n'avait pas assez d'argent pour chauffer sa maison durant le jour, aller pour écrire au chaud elle passait ses journées au même siège, qui lui est maintenant réservé à jamais.


Le lendemain, le gardien du cimetière d’église de Greyfriars, où était enterré John Gray, fut surpris de découvrir Bobby couché sur la tombe de son maître. Le cimetière étant interdit aux chiens, Bobby fut chassé. Mais le lendemain, puis encore le surlendemain, Bobby revint la nuit malgré le gardien qui le chassait à chaque fois. Finalement, voyant une telle fidélité, le gardien eut pitié du petit chien et obtint une dérogation de la ville qui autorisait Bobby à rester.
Ce ne fut qu’au bout de trois jours que Bobby fut forcé par la faim à sortir du cimetière. Le patron du restaurant fut alors surpris de voir Bobby arriver tout seul à treize heures pile pour sa brioche et son os. Après avoir avalé son repas qui lui fut donné de bon cœur, Bobby revint se coucher sur la tombe de son maître. Dès lors, il ne la quitta que pour aller chercher son repas.
Bien des familles voulurent adopter Bobby, mais lui se mettait à chaque nouveau foyer à hurler de manière si sinistre qu’il était toujours autorisé à repartir, et il revenait sans surprise au cimetière. Cependant, dans la seizième et dernière année de sa vie, il accepta, vieux et fatigué, de rester la nuit chez les Traill, la famille propriétaire du restaurant où il allait prendre son repas. C’est ainsi qu’on le retrouva mort une froide matinée d’hiver 1872. Il avait veillé sur la tombe de son maître pendant quatorze ans. La même année, la baronne Burdett-Coutts fit construire près du cimetière une fontaine surmontée d’une statue de Bobby grandeur nature, qui est toujours visible aujourd’hui. Greyfriars Bobby reste depuis plus d’un siècle un symbole de fidélité pour les Écossais, et leur chien national.